Qu’est-ce qui excite plus les foules qu’une star qui monte ?
Une star qui choit.
J’ai toujours éprouvé une immense compassion pour les gens qui tombaient et qui ne parvenaient pas à se relever parce que tout le monde leur tapait dessus. Des gens qui étaient parvenus, à force de travail et d’ambitions, à grimper en haut de l’échelle, puis quelque part en route, ils avaient trébuché et s’étaient ramassés. Par déduction, vous imaginez ce que je pense de tous ceux qui, en bas de l’échelle, les ont admirés pendant des années, les ont copiés, chéris, défendus, et qui, alors que les ongles de ces idoles crissent sur les barreaux de l’échelle, se contentent non seulement de les regarder chuter, mais en éprouvent en plus un certain plaisir.
J’étais partie pour écrire un article sur l’une d’elles, Lindsay Lohan, dont la prestation dans certains films m’avait bluffée et à qui je présageais une longue carrière, avant que la drogue et les scandales entrent dans sa vie et gomment ses nombreuses années de succès pour la transformer en plat de résistance pour magazines people.
J’étais donc partie pour me lancer sur le destin de ces étoiles filantes en assurant que si je parvenais un jour à l’un de mes grands rêves, la réalisation cinématographique, j’engagerais des gens comme ça, des gens qui avaient goûté à la défaite, avait senti l’odeur infecte de la trahison, le froid glacial de la solitude, des gens qu’on avait traînés dans la boue, lynchés, craché dessus, puis laissés pour mort. Je les préférerais sans aucun doute aux petits bourges bien propres et bien nés, à la vie extra-lisse, parce que je saurais que la lueur de dépit dans leurs yeux serait celle de l’expérience, et non de la simulation.
C’est alors qu’en me rendant sur le blog de mon mentor, Kurt Sutter, je suis tombée sur un de ses articles qui titrait, je vous le donne en mille : « lettre ouverte à Lindsay Lohan ». Vraiment ?
Je l’ai lue.
Et relue.
Et j’ai pensé que je pourrais difficilement faire –ou dire- mieux.
Elle est un peu longue, pas forcément poétique (eh, on parle de Mr « f*ck them all » Kutter), mais tellement honnête. Le genre de lettre qui me ferait plaisir si jamais un jour –j’espère bien que ça n’arrivera jamais- je tombais dans un tel état, le genre même qui me donnerait envie d’émerger la tête des marais épais sous lesquels je croupissais.
J'ai aimé cette lettre.
J'ai aimé cette lettre.
Et j'ai eu envie de la partager avec vous.
La voici :
La voici :
"Chère Lindsay,